Le projet artistique
Le véritable enjeu de ce projet de « création partagée » est de faire le pont entre notre envie initiale brute et organique, à savoir mélanger nos énergies communes sans autres questions que la vibration musicale, et l'héritage multiséculaire de la tradition musicale gnawa.
Et effectivement, l'idée d'une création commune semblait pouvoir répondre à ces deux contingences parce qu'elle permettrait aux deux parties (Shootin' Chestnuts et Black Koyo) d'amener progressivement et sous forme de propositions des éléments propres à leurs univers respectifs. Bien sûr, on pourrait opposer le fait que la création musicale n'est sans doute pas un propos sensé pour un musicien traditionnel africain. C'est plutôt une notion occidentale de la musique. Cependant, Black Koyo, tout en s'appuyant sur une profonde connaissance de la musique traditionnelle gnawa, est un groupe qui a déjà fait de nombreuses rencontres avec des musiciens européens et nous pensons qu'à ce titre, il saura s'inscrire dans ce processus de création.
Il ne s'agit pas d'entamer le travail de façon classique avec un corpus de pièces musicales écrites, que nous nous bornerions à exécuter ensemble, mais plutôt d'avoir des axes de travail qui vont nous amener naturellement à la création d'une matière commune.
Et effectivement, l'idée d'une création commune semblait pouvoir répondre à ces deux contingences parce qu'elle permettrait aux deux parties (Shootin' Chestnuts et Black Koyo) d'amener progressivement et sous forme de propositions des éléments propres à leurs univers respectifs. Bien sûr, on pourrait opposer le fait que la création musicale n'est sans doute pas un propos sensé pour un musicien traditionnel africain. C'est plutôt une notion occidentale de la musique. Cependant, Black Koyo, tout en s'appuyant sur une profonde connaissance de la musique traditionnelle gnawa, est un groupe qui a déjà fait de nombreuses rencontres avec des musiciens européens et nous pensons qu'à ce titre, il saura s'inscrire dans ce processus de création.
Il ne s'agit pas d'entamer le travail de façon classique avec un corpus de pièces musicales écrites, que nous nous bornerions à exécuter ensemble, mais plutôt d'avoir des axes de travail qui vont nous amener naturellement à la création d'une matière commune.
Les musiciens Gnawa
Le maître du groupe est Hicham Bilali, né à Fès le 30 mars 1978 de mère Marocaine et de père d’origine Sénégalaise, il est baigné depuis tout petit dans la musique Gnawa. Il fait ses débuts à l’âge de 18 ans au côté du grand maître Hamid Dkaki avec lequel il a grandi, qui lui a transmis le savoir ancestral de la culture gnawa. Par la suite, il accomplit le rite de passage auprès des plus grands maîtres à travers le Maroc, notamment Hmed Bakbo, Mokhtar Guinea, Fadel, etc.
Après sa longue carrière au Maroc, il pose un premier pied en France en 1999 puis intègre le groupe Voomagnet à Paris pour partir ensuite en tournée dans toute l’Europe, suivi de quelques aller-retours dans son pays d’origine. Il finit par poser bagage en Belgique en 2007, où le groupe Black Koyo est né. Hicham Bilali est un chanteur, compositeur, danseur et musicien spécialisé dans le jeu du gūmbri, pratiquant aussi d'autres instruments gnawa (qarqabū, tbal). Nous avons rencontré Hicham Bilali et son groupe Black Koyo à Nancy en 2019 lors du festival de musique africaine Donké. C'est là qu'a germé l'idée d'une création commune. Elle est basée sur ce que nous pensons être une énergie commune à nos deux univers. A l'issue de ce concert, nous imaginions déjà la manière dont nous pourrions marier nos musiques, improviser, créer... Ce que nous entendions de leur énergie sur scène trouvait un écho dans notre propre son et non dans les différences qui pourraient nous opposer en apparence. La musique et l’univers des Gnawa
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